IVG dans la Constitution ou le rétablissement de la peine de mort.
Une large majorité de Français reste favorable au Rétablissement de la peine de mort ! Qu’ils se rassurent, le Sénat majoritairement de droite a voté pour, 166 voix et 152 contre. Notre République avance vers une constitutionnalisation de l’accès à l’IVG. Ce qui amènerait, dans la même Constitution, un texte visant la suppression de la peine de mort, quand plus loin on y lirait la liberté sur l’avortement !
Cruel paradoxe éthique que nous laissons le soin de trancher à nos chers Parlementeurs. Mais nos Tronches de Cake ne sont pas en retard sur le sujet, car comme toujours il y a les pour et il y a les cons.
Huby – En ma qualité de femme, la constitutionnalisation de l’IVG veut graver dans le marbre ce droit donné aux femmes d’avorter, et j’approuve cette bonne disposition. Ça garantira cette avancée sociétale initiée par Simone Veil, face à des Gouvernants rétrogrades voulant la supprimer – avoir un enfant est un choix, avorter est un droit.
Le Sénat
Cake 40 – Je comprends ton point mais je ne peux y souscrire. Le Sénat s’est prononcé en faveur de l’inscription dans la Constitution de la « liberté de la femme » de recourir à l’IVG, mettant de côté la notion de « droit « . Ce n’est donc pas un droit, mais une liberté.
ARCHIBALD – Je ne suis pas pour le Rétablissement de la peine de mort, pas plus que je suis contre l’IVG. Ce qui me choque dans ce projet de loi c’est d’opposer dans un même texte législatif, la suppression de la peine de mort et de libérer l’avortement. Le fœtus est vivant, est-il un être vivant ? Le débat reste ouvert sur le sujet. Néanmoins, je rappelle que le 6/02/2008 la Cour de Cassation a déclaré que tout fœtus ou même embryon mort-né pouvait être déclaré à l’État Civil. Alors, dans quel cas la peine de mort est-elle acceptable et légitime ? Faudrait-il que dans notre Constitution la peine de mort ne soit pas acceptable pour un assassin, mais légitime pour un être en devenir ?
Huby – Messieurs, une chose est sûre, vous auriez à porter 9 mois un enfant, l’avortement serait pour vous une bénédiction voire un rite festif !
Madgic – Ce n’est pas juste de dire cela. Les hommes sont tout aussi responsables de la préservation de l’espèce humaine que les femmes. Mais revenons à notre sujet, Victor Hugo écrivait : « Une Constitution qui, au dix-neuvième siècle, contient une quantité quelconque de peine de mort, n’est pas digne d’une République. ». Mort à toute peine de mort – que faut-il donc penser de cette constitutionnalisation de l’avortement ?
Cake 40 – La question reste posée. Pour ce qui concerne l’avortement, je ne suis ni pour ni contre, bien au contraire. Je dis qu’il faut laisser à l’enfant le droit de choisir.
Magmax – En attendant, un avortement même dans un grand hôpital, ça fait un peu comme à la ferme.
Blaireau – Savez-vous que les avortements les plus délicats sont toujours ceux des Gitans ? La plus grosse difficulté, c’est de faire sortir la guitare.
A la semaine prochaine …
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Désert médical
Hôpital public
Sources : TV5 MONDE
#LesTronchesDeCake #RetablissementDeLaPeineDeMort # IVG # IVGDansLaConstitution
10 commentaires
Renaissance
Une Humanité sans Hommes,
Est un corps sans âme…
Un bébé qui ne naît pas
fend mon âme,
Pourra-t-il sauver notre monde
Et naître enfin,
Ce petit être fragile qui remplira
Notre coeur?
Lendemain de nous,
Qu’il remplacera.
Avec l’aide de Dieu,
Il le ferra!
Je prie pour toi,
Mon enfant!
Soit là pour que je m’en aille…
Car tu es déjà moi!
Je t’aime petit bébé
Alors viens,
Et n’attend surtout pas!
Amen.
Bel exercice de style que je salue bien bas. Super !
Un grand bravo et merci.
Outre la contradiction soulignée en préambule de cet échange, nul doute qu’il paraissait urgent à certains, suivis par nos « élites » dirigeantes et alors que, depuis deux ans à peine (mars 2022), le délai pour avorter en France était passé de 12 à 14 semaines, d’inclure dans la Constitution une telle « liberté » (Certains auraient préféré « le droit », habitués qu’ils sont à ne plus avoir de devoirs). Le danger pointait urgemment en effet… à l’horizon…
J’aurai plutôt préféré, et depuis nombre d’années déjà, que soit incluse dans notre Constitution l’obligation pour nos parlementaires de voter des budgets en équilibre, ce qu’ils ont totalement négligé de faire depuis un demi-siècle (L’une des rares propositions intelligentes de l’un des malheureux candidats à la présidentielle en 2012 ou 2017). Ou, entre autres, celui d’être né français pour être candidat à la magistrature suprême (Comme exigé aux Etats-Unis), ce afin d’éviter à pouvoir prétendre être français un jour, puis d’une autre nationalité un autre jour afin de tenter de se recycler à l’étranger. Ou encore, comme les Français ont pu s’en rendre compte lors de la pandémie de la covid 19, l’obligation de souveraineté sanitaire puis, depuis les évènements à l’Est, celle de la défense et, plus d’actualité encore, celle de la souveraineté alimentaire. Il y aurait sans doute beaucoup d’autres sujets, avec plus de temps et de réflexion pour répondre. Je n’oserai pas toutefois jusqu’à suggérer à mettre hors la loi la bêtise dans le marbre notre Constitution. Surtout en devant toujours m’étonner de devoir constater, depuis de très nombreuses années, comment tant de nos chères * « élites », de tous bords et pourtant généralement intelligentes individuellement, peuvent devenir collectivement très bêtes, tels des moutons, en se regroupant derrière tel ou tel bélier. Sans doute parce qu’ils persistent, par esprit de caste mais au détriment de notre pays, à toujours mal choisir leurs béliers…
* sans référence à leurs rémunérations et avantages, très discutables par ailleurs, mais pensant plutôt au coût et aux désastreuses conséquences de leurs décisions. Sans doute parce que l’on persiste à accepter qu’elles soient « responsables mais pas coupable » (Merci Edith, soit dit en passant !).
J’aime beaucoup la pensée générale du contenu de ce commentaire qui, lui aussi impose la réflection.
Merci pour cet excellent prolongement de l’article et à bientôt pour parler des Paysans.
L’article est intéressant : comment peux-ton défendre le droit des femmes à l’IVG tout en condamnant la peine de mort !
Il y a des IVG qui paraissent effectivement de rigueur dans les cas de viol par exemple… et encore si l’on considère que qu’il s’agit d’un assassinat ça devient intellectuellement discutable !
Peux-ton tuer plus légitimement le fils innocent d’un violeur alors que l’on s’interdit de faire de même pour le pire des violeurs assassins ou terroriste ?
Pour ma part, avec pas mal de décades derrière moi j’avoue m’être un peu radicalisé et fatigué des palabres inter-et-minables sur les grands principes intégriste à la Victor Hugo ou autre théoricien fanatique, de la bien-pensance.
…
Coté IVG, le choix reste à la maman tant que le corps est lié par le cordon ombilical, c’est elle seule qui décide jusqu’au bout de mettre au monde ou pas…
Bien entendu la décision concernant les enfants issus d’un viol ou de grossesse forcée ne devraient pas être une charge matérielle pour la maman… pour les autres écervelées ou pire (choix cynique) la prise en charge des frais me parait vivement souhaitable. L’avantage est de faire réfléchir à plus de lucidité.
Le choix de l’IVG doit rester possible, car avec des parents si peu réfléchis et matures mieux vaut qu’ils ne fassent pas de petits !
…
Pour la peine de mort, lorsqu’on a à faire à des personnes qui ne font aucun cas de la vie d’autrui voir qui appellent à devenir martyre de leur cause… pourquoi les contrarier ?
Voilà je suis plutôt contre, mais pas tout contre la peine de mort !
Excellent ! Pourquoi les contrarier ? Voilà une excellente question.
Merci pour « l’article est intéressant » et à bientôt.
C’est moi qui sait pas lire ou qui ne comprends rien ? ou vous dites tout et son contraire?
Vous parlez dans la première phrase de Rétablissement de la peine de mort avec une majorité de Sénateur pour et dans la phrase d’après vous parlez de suppression de peine de mort et d’avortement. Ca supprime la peine de mort ou ça la rétablie? Je capte plus rien, c’est pas déjà supprimer la peine de mort de la constitution?
Effectivement, je maintiens une certaine ambivalence sur la peine de mort dans les premières lignes.
Pour rappel, depuis le 18/09/1981 la peine de mort est abolie en France. C’est du reste inscrit dans la Constitution depuis la révision constitutionnelle du 23 février 2007 (26 ans plus tard).
Dans cet article, qu’il faut lire jusqu’au bout, je mets en évidence ce paradoxe constitutionnel : d’un côté on abolit la peine de mort pour les assassins quand plus loin on veut inscrire dans cette même Constitution le droit à l’IVG, qui est une forme de peine de mort. Je ne porte aucun jugement sur ce point, j’ouvre le débat à la réflexion et la réponse vous appartient.
Mon objectif dans cet article est d’interpeler sur son aspect constitutionnel antinomique.
A bientôt et merci de partager votre point de vue.
Comme toujours, nos élus sont encore dans le tout ou rien : une femme se fait violer , quoi de plus légitime que de refuser cet enfant qui n’est pas issu de l’amour. Quand aux IVG parce que le bébé n’a pas le genre que le couple voulait, là ça me dérange. L’ IVG par insouciance ( oublie de la pilule , oublie de la pilule du lendemain , non protection, etc …) me dérange aussi.. voilà !
Moi aussi, cette désinvolture à l’IVG me dérange. Ce qui me dérange également c’est qu’avorter est remboursé à 100% quand le fait d’accoucher est partiellement remboursé. Ca coute donc plus cher d’accoucher que d’avorter !
Lire cet article https://www.lestronchesdecake.fr/avortement-et-ivg/
Merci et à bientôt