Football
Football
Foot, ce sport où 22 joueurs courent après un unique ballon comme s’il était la clé de leur bonheur absolu. Paradoxe : ils ont les moyens de s’en acheter chacun un.
Dans ce jeu, les pieds deviennent magiques, transformant le cuir en objet de convoitise. Les supporters, quant à eux, se transforment souvent en abrutis notoires, prédisant le destin du match depuis les gradins.
Les entraîneurs, toujours sur la touche, agissent comme des zombies, manipulant leurs joueurs avec la précision chirurgicale d’un marabou atteint de Parkinson.
Et pendant ce temps, le ballon virevolte d’un bout à l’autre du terrain, semblant suivre sa propre logique. Les dribbles sont comme des pas de danse, exécutés avec une grâce folle. Les tacles sont quant à eux des tentatives désespérées de mettre fin à cette danse enivrante.
Les buts sont des explosions de joie, où le monde entier semble s’arrêter pour un instant de gloire. Mais parfois, le football peut être aussi cruel qu’un Kubrick et son Orange mécanique.
Un coup de sifflet strident annonce la fin du match, et une équipe goûte à l’amertume de la défaite avec des joueurs qui traînent leurs pieds sur le gazon comme on traine sa femme pour voir un combat de sumos.
Mais malgré cela, ils reviendront comme les fumigènes, encore et encore, car dans ce sport, l’espoir ne meurt jamais. Et ainsi, le cycle sans fin du football pognon continue, alimenté par la passion, les euros et l’émotion de ceux qui le jouent et de ceux qui le regardent.